Promenade fluviale

Proposition pour la revitalisation de la digue de la voie maritime

MANDAT
CONCEPTION D’UNE PROPOSITION DE REQUALIFICATION D’INFRASTRUCTURE POUR L’EXPOSITION MONTRÉAL + 

COLLABORATEURS
FÉLIX-ANTOINE JOLI-COEUR, CONSULTANT EN MANAGEMENT EXÉCUTIF

ANNÉE
2019

CLIENT
ENVIRONNEMENT CANADA

LOCALISATION
RÉGION DE MONTRÉAL, QC, CANADA

PUBLICATION
LAPRESSE + :
POUR SORTIR DE L’ORDINAIRE / FORMES : MONTRÉAL 2067 – VISIONS D’ARCHITECTES

La Promenade fluviale de la voie maritime est une proposition de requalification visionnaire d’une infrastructure située dans la grande région de Montréal, réalisée dans le cadre de l’exposition Montréal+ présentée à la Biosphère, Musée de l’environnement. Devant s’inscrire dans un esprit de vision environnementale et de développement durable, le projet a été développé selon un axe valorisant le design actif, le plein air et la préfabrication hors-site.

En 2017, la digue de la voie maritime est une infrastructure d’ingénierie civile dont la fonction principale est celle de compartimenter la voie maritime du Saint-Laurent du fleuve St-Laurent lui-même. Construite initialement dans les années 50, cette bande de terre a pris la forme, avec le temps, d’un long tronçon de verdure et comporte une voie cyclable depuis laquelle seulement quelques sentiers étroits et improvisés donnent accès aux fleuves et à des berges non-aménagées. En 2067, la digue accueille désormais la Promenade Fluviale de la Voie maritime du St-Laurent, un nouvel aménagement qui rappelle les « boardwalk » situés en bord de mer, et qui longe le fleuve sur 13 km. L’amplitude de cet aménagement est unique en Amérique du Nord et insuffle un tout nouveau dynamisme à ce secteur de la région métropolitaine.

Étant donné la croissance incessante de la population environnante, les besoins pour de nouveaux espaces verts, vastes et paisibles sont criants. Les citoyens rêvent de pouvoir s’évader du tintamarre urbain et de s’épanouir aux abords d’un vaste plan d’eau, sans avoir à utiliser un véhicule et parcourir plus d’une centaine de kilomètres. La nouvelle Promenade fluviale répond à ces besoins en offrant à ses visiteurs des kilomètres de plages boréales et une abondance de lieux où l’on peut se retrouver en groupe ou même s’isoler. On s’y rend pour faire du sport, pour socialiser, pour se détendre, pour méditer, pour y vivre le fleuve.

Où trouver tous les fonds nécessaires à la réalisation d’un projet d’une telle envergure, qui sort de l’ordinaire et qui ferait de Montréal une ville qui continue à être innovante ? Dans cette vision pour 2067, il est attendu que la ville sollicite des investisseurs privés pour l’aider à développer des lieux qui sont laissés pour compte et dont le potentiel est inexploité, mais qui ont énormément à offrir aux citoyens.

« Le projet imaginé pour 2067 s’appuie sur une approche éprouvée. Jean Drapeau, lorsqu’il a construit le métro de Montréal, a proposé aux propriétaires des gratte-ciel du centre-ville d’arrêter le métro là où les promoteurs immobiliers s’engageraient à construire, à leurs frais, des tunnels. Ainsi est né le métro de Montréal ; ainsi est né le « Montréal souterrain », l’un des plus grands complexes sous la terre du monde avec ses 32 kilomètres de voies enfouies. Les architectes adoptent la même approche et proposent de lotir la bande de terre qui protège la digue de la Voie maritime sur 13 kilomètres et de vendre les lots avec deux conditions. La première est l’adhésion à un plan de design d’ensemble : toute construction devrait obligatoirement adopter une approche d’architecture aérienne, et les bâtiments seraient fabriqués ex-situ et aménagés sur pilotis, permettant au couvert végétal de se prolonger d’un bord à l’autre de la digue, sans interruption. La seconde condition, et c’est ici qu’on peut dresser le parallèle avec le métro de Montréal, est que ceux qui acquièrent les lots devraient s’engager à aménager une partie qui serait ouverte au public. Au fur et à mesure que se développeraient les lots, on verrait l’émergence d’une plage ouverte au public et d’une promenade multimodale appelée à devenir la colonne vertébrale du projet. Ainsi, les investissements sur ce site unique créeront, à moindres frais pour le trésor public, l’un des plus grands parcs riverains urbains du pays. »


– FELIX-ANTOINE JOLI-COEUR, LAPRESSE+

La nouvelle promenade fluviale a les ambitions de devenir plus qu’une simple destination saisonnière. Les technologies de 2067 permettent de développer de nouveaux type aménagements de parcs qui ont beaucoup plus à offrir que ceux d’aujourd’hui. Grâce à une gestion et une production d’énergie ultra-performante, la Promenade fluviale innove avec son offre de piscines thermales, dont la température de l’eau est contrôlée afin de permettre une baignade agréable du printemps jusqu’à l’automne. Dans un esprit un peu similaire, la promenade compte également une multitude d’aires de pique-nique réinventées, pensées pour améliorer le confort des visiteurs. Appelées plateformes contemplatives, ces espaces multifonctionnels sont alimentés en eau et en gaz naturel et sont munis d’abris pour la pluie et le vent. On s’y arrête pour y préparer un feu, pour y cuisiner des repas, et pour simplement y vivre au grand air.

Le projet propose également la densification d’un lieu très étroit, mais très long, tout en préservant et bonifiant l’essentiel du lieu : un corridor de biodiversité. La majorité des aménagements sont donc construits sur pilotis dans un esprit d’architecture aérienne. D’un point de vue patrimonial, le programme construit de la promenade, de type pavillonnaire, rappelle aussi, sous certains angles, l’architecture de l’époque de l’Expo 67 et ravive ainsi le côté avant-gardiste de la métropole.

Situé à proximité de plusieurs axes de transport et profitant d’un emplacement géographique exceptionnel, le projet est naturellement connecté aux secteurs environnants. La promenade multimodale, véritable colonne vertébrale de l’intervention, est conçue autant pour les déplacements actifs que pour le transport public. La fluidité des déplacements est assurée par des bicyclettes et vélos électriques offerts en mode partage, des mini-bus intelligents sans conducteurs, des navette fluviales et des taxi-drones. S’avérant grandement efficace pour répondre aux besoins à la demande, ces modes de transports de petite envergure permettent de relier la promenade aux stations intermodales avoisinantes.

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